11/11/05

Auxerre

El sr. Annonymus recuerda a Pla en un día como, hoy de hace 85 años. En una de las primeras entradas de este blog puede escucharse a Apollinarie recitando le pont Mirabeau: se ajusta a la frase que, de Pla, cita el corresponsal :” Los suburbios de París. Sólo la poesía sabrá explicarlos.”


Pero además, aparece en el texto de Pla la figura de Gambetta, un hombre público al que muchísimos pueblos franceses tienen dedicada una calle.


¿Qué diría hoy Gambetta de las pilas de turismos que, calcinados, se retiran con grúa a espacios que acabarán por ser parques temáticos?

¿Qué diría de las nuevas “couches” que se forman al calor de la infravivienda y del subsidio para ir tirando?


Un poco largo, pero esto dijo de la nueva capa social: los trabajadores propietarios.
"Ce monde de petits propriétaires, de petits industriels, de petits boutiquiers a été suscité par le mouvement économique que je viens d'indiquer ; car il ne faut pas oublier que le régime impérial a hérité ou plutôt a confisqué cette accumulation de forces, a bénéficié de ce réservoir d'éléments, de ces ressources morales et matérielles que rassemble le cours normal des événements. Tous ces éléments sont entrés successivement en œuvre, et c'est ainsi que se sont créées, formées ces nouvelles couches sociales dont j'ai salué un jour l'avène-ment. Messieurs, j'ai dit les nouvelles couches, non pas les classes : c'est un mauvais mot que je n'emploie jamais. Oui, une nouvelle couche sociale s'est formée. On la trouve partout ; elle se manifeste à tous les regards clairvoyants ; elle se rencontre dans tous les milieux, à tous les étages de la Société. C'est elle qui, en arrivant à la fortune, à la notoriété, à la capacité, à la compétence, augmente la richesse, les ressources, l'intelligence et le nerf de la patrie. Ce sont ces couches nouvelles qui forment la démocratie ; elles ont le droit de se choisir, de se donner le meilleur gouvernement, c'est-à-dire la forme de gouvernement la mieux appropriée à leur nature, à leurs tendances et à leurs intérêts. Dans la démocratie, c'est-à-dire dans un état politique où le travail doit tout dominer - car dans les Temps modernes le travail est le grand agent de richesse, de paix et de bonheur -, dans un état social où le plus grand nombre des travailleurs est déjà propriétaire, où, sur 10 millions d'électeurs, 8 millions sont astreints au paiement des cotes foncières, il était sûr que, dès que ces hommes seraient investis du droit de se donner un gouvernement, ils choisiraient la République, parce que démocratie et République sont associées comme la cause et l'effet."
(" Très bien! Bravo ! bravo ! " Applaudissements prolongés.)


Discurso pronunciado en 1874, en Auxerre,

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